Osmoze.

vendredi 2 juin 2023

Évoluant au sein de son propre label Jeunes & Ambitieux, Osmoze. surprend, force l’admiration de par sa polyvalence et sa sincérité. Doté d’un sens de l’esthétisme savamment élaboré, ce jeune talent ne cesse de nous surprendre. A quelques heures de son concert à l’AB, Lezarts Urbains est parti à la rencontre cet artiste talentueux et avenant, afin de mieux appréhender son nouvel EP "BLEUminuit" sorti le vendredi 26 mai dernier.

INTERVIEW

Comment te sens-tu à quelques heures de ton concert ?

 « Comme je te l’ai dit tout à l’heure pendant qu’on marchait, j’me sens bien, j’me sens chill, mais je sais que je vais stresser un tout petit peu les dix minutes avant que je monte sur scène. »

C’est dans ton tempérament ?

« Euh…  Ouais. »

Tu as déjà fait plusieurs scènes. Ce concert est donc ta première date en solo. Que représente-t-elle pour toi ?

« Ouais pas mal de scènes en vrai. Cette année c’est la première (en solo, ndlr) on va dire, mais l’année passée j’ai fait pas mal de scènes, notamment une avec Primero au Botanique. En vrai, étant Bruxellois, tu connais l’AB de nom ou même sans y avoir été. Du coup, c’est quand même un mini accomplissement. D’autant plus que nous Jeunes & Ambitieux on est en indé, même si ce n'est pas la grande salle ça reste quand même une chouette capacité. Et le fait de la faire, je suis super content, c’est quand même gratifiant pour nous. »

Préfères-tu la scène ou le studio ?

« De manière générale, je suis plus studio, mais plus je fais de la scène plus je m’en détache. Mais dans le bon sens, je veux dire, j’affectionne de plus en plus la scène en gros. »

T’as fait les ardentes aussi ?

« Oui. Et là bizarrement, j’ai pas du tout stressé. Je pense que c’est peut-être l’énergie dans laquelle on était tous avec mon équipe et tout, tu vois, nous on est un peu des amoureux du rap avant d’en faire. Du coup, on connaît les Ardentes et le simple fait de pouvoir être là en étant personne entre guillemets, bah ça rend le truc encore plus léger, plus cool. Personne ne m'attendait et il y avait quand même un bon public. C’était une bonne énergie du coup je n'étais pas trop stressé, et j’ai kiffé mon concert. »

Comment définis-tu ta musique ?

« C’est marrant parce qu'avec CRC, un membre de Nups3e qui est dans Jeunes & Ambitieux, on a souvent des conversations autour de la musique et on s’est déjà posé nous-même cette question. J’ai un peu du mal à définir ma musique, mais je pense que c’est un exercice qu’il va falloir que j’arrive à faire en vrai. Si je peux essayer là maintenant, c’est sûr que je fais du rap, mais je ne me ferme pas à chanter aussi. Ça tourne autour de la mélancolie, c’est un peu la musique du cœur si je peux appeler ça comme ça. Voilà, mais il faudrait que j’arrive à mettre un doigt sur ce que je fais. Après rien ne presse, mais je sais qu’on m’a déjà posé cette question et j’ai souvent du mal à y répondre. »

Quelles sont tes influences musicales ?

« Alors là, c’est un peu plus clair. Pas d’artiste en particulier, c’est un mélange de plein de choses en vrai. J’écoute beaucoup de rap, mais pas que, j’écoute beaucoup de pop aussi : un peu de Daniel Caesar, Don Toliver. Pour ce qui est du Français, j’écoute un peu Nemir, j’ai beaucoup écouté Lomepal, Swing, etc. Ça passe vraiment par plein de musiques différentes en vrai, mais j’vais pas mentir, c’est principalement du rap. »

Influencé par le funk, le rock, la soul, le jazz, l’électro, le reggae, etc., le rap alternatif a toujours existé et ce depuis la fin des années 80. Il continue de se diversifier à mesure que son public s’élargit.

Quelle est ta position par rapport à ces différents courants ? Est-ce que le rap alternatif te parle ?

« Je vais te dire oui et non. Si tu veux parler de la nouvelle génération Zamdam, La Fève, etc. Alors oui. C’est de la musique qui me parle de fou parce qu’elle est faite avec amour et passion, c’est un peu de la musique du cœur comme je t’ai dit, et du coup oui ça me parle et oui j’aime bien. Quand je te dis non, c’est plus par rapport aux termes employés pour classifier tel ou tel genre de musique. En vrai la classification du rap en mode ‘rap alternatif ou rap de iencli’, toutes ces classifications différentes me font un peu souffler. Parce qu'au final ça reste du rap et c’est ce qui est important pour moi. C’est comment la musique est faite et comment elle est prise par le public (qui compte, ndlr). Du coup, je suis content que ça s’ouvre à plein de variétés différentes. Comme t’as pu le dire, en vrai le rap ça a commencé par la funk et il est en constante progression. »

Tu n'aimes pas qu’on te mette dans une case si je comprends bien ?

« Non. Je trouve que c’est intéressant par rapport aux auditeurs sur les plateformes de streaming, tu vois. Imaginons ma mère, elle veut écouter de la musique, elle télécharge Spotify. Elle veut savoir vers où elle va… Mais ce que je trouve moins intéressant c’est que du coup, dans le rap même, on classifie trop. Y a des genres et des sous genres et au final, on perd même le simple fait de qui fait quoi. Il fait du rap ? Et le rap au final c’est quoi ? C’est une progression de musique qui a commencé sur du disco, de la funk, etc. Avec Jeunes & Ambitieux, le label dans lequel je suis, on fait ce que j’aime. On fait chacun une musique différente, mais qui se rejoint quand même parce qu’on a des références communes. C’est pour ça qu’on est potos et qu’on fait de la musique ensemble. On a bercé dans les mêmes bases musicales, mais après, on s’est ouvert à plein de choses. »

S’il y a bien quelque chose qui m’a marqué à l’écoute de tes projets, c’est le fait que tu ne te limites pas, tu es vraiment un artiste polyvalent. Selon toi, être artiste, c’est aussi avoir la capacité de se réinventer ?

« Oui, clairement. C’est ce que je te disais, ça rejoint un peu cette espèce de truc où j’ai du mal à dire ce que je fais parce que j’aime trop de choses et j’essaye plein de choses. Peut-être que d’ici quelques années je vais me bloquer dans une façon de faire ma musique. Je ne pense pas me connaissant, mais euh... J’aime bien la polyvalence, c’est recherché sans trop l’être, mais c’est un peu ma nature. C’est recherché dans le simple fait que je suis curieux. »

"Faut qu’ils sachent" Part I et II, sont les rares sons où tu pars en ego trip et où tu rappes, est-ce ta manière à toi de montrer que tu sais le faire ?

« Non. En fait, avant de faire du rap en solo, j’étais dans un groupe, on était trois. On faisait beaucoup ce genre de rap là, beaucoup d’ego trip, beaucoup d’autodérision. On a créé une espèce d’univers, qui au final a toujours été un trait du rap qui est celui de l’égo trip, de dire que t’es le plus fort, ce genre de trucs. En sortant de ce groupe j’avais encore cette ADN. Avant de commencer à chercher vers où aller, je voulais me diriger vers quelque chose que j’avais réellement envie de découvrir. Du coup, c’est marrant, ce sont des sons que moi, je n'aime pas. Ce sont des sons qui datent après, j’en suis fier parce que c’est cool, c’est chouette. (Rires, ndlr) Mais ouais, c’est marrant que tu me dises ça, en vrai faut toujours un début, mais c’est cool que toi t’aimes bien. »

Dans ton dernier EP "Remède", tu te livres énormément et tu abordes plusieurs thématiques : déceptions amoureuses, famille, relations humaines. Dans quel état d’esprit étais-tu durant le processus d’écriture.

« C’est vraiment une année où il s’est passé plein de choses, des bonnes aussi : Les Ardentes, d’autres collaborations avec Labrique qui ont commencé à s’accélérer, etc. On commençait à avoir des projets beaucoup plus sérieux et à faire de la musique de manière plus professionnel. Ça, c’était la partie cool. Mais il s’est passé aussi d’autres choses en mode, un peu la vie tout simplement : déception amoureuse, perte d’un proche, perte d’un ami, retrouvailles avec quelqu’un. C’est une espèce de gros bilan, c’est un peu le premier projet où j’avais réellement envie d’aller creuser un peu. Genre, ok je suis au studio tous les mardis pendant six mois ou même plus. Ok comment je peux faire pour retranscrire le mieux possible ce que j’ai sur le cœur ? Ça a donné "Remède" en réponse à mon premier Ep qui s’appelle "Blessure". »

Ça arrive, c’est justement des prochaines questions ! (Rires, ndlr)

« Ah désolé ! (Rires, ndlr). »

J’ai pu voir que pour la création de ton EP, tu as décidé de filmer des discussions avec tes amis. D’où t’es venu cette idée ?

« Ça va paraître un peu bateau, mais on a souvent des discussions sur la vie de manière générale avec mes potes. Par rapport au fait qu’on est dans une époque charnière et dans un âge où on tend à être adulte entre guillemets. Donc forcément ça crée des questionnements chez tout le monde. Il y a pleins de moment où je me suis dit : Ah c’est dommage que j’ai pas pu enregistrer ou filmer ce qui vient de se passer, parce qu’on venait d’avoir une discussion de fou ! Et donc en créant mon projet, pour justement revenir sur le fait de comment mettre en musique mes sentiments, je me suis dit que ça serait intéressant de faire des interviews de personnes qui se posent les mêmes questions que moi. Sans pour autant avoir la même vision. Le but était de me pousser un peu à voir les choses différemment. »

Dans ton Ep justement on entend des bouts de conversations ? C’était ça ?

« Oui c’est ça, ce sont des interviews que j'ai faites de gauche à droite, où j’ai appelé des amis. Certaines étaient prévues, d’autres pas du tout, c’est ça qui fait que c’est cool. »

Beaucoup de grands auteurs et poètes, rappeurs ou non, ont écrit des classiques à des périodes tristes de leur vie. Ça m’amène à penser que les artistes ne deviennent pas des personnes tristes, mais que les gens tristes deviennent des artistes. Te reconnais-tu dans cela ?

« Je pense que ce n'est pas le fait d’être triste qui me permet de produire, mais vu la vision que j’ai de la musique, on y revient, c’est la musique du cœur tu vois ? C’est qu’au final même s'il m’arrive plein de belles choses, j’arrive aussi à pouvoir les retranscrire. C’est la musique vraie au final. Je ne suis pas spécialement contre la musique qui n’est pas faite avec le cœur et qui est plus dans l’ego trip, loin de là. Ça reste un exercice que je kiffe, mais pour moi c’est plus l’instant présent qui fait la musique. Un moment donné après "Remède" j’avais l’impression d’avoir dit tout ce que j’avais à dire sur moi. On fait quoi après ça ? Juste vivre en vrai, tu fais de la musique et la boucle ne s’arrête jamais tu vois ? »

Ton premier Ep est intitulé « Blessure », le second « Remède ». Est-ce que ton second EP est la réponse au premier ? As-tu trouvé le remède que tu cherchais tant dans ton premier projet ?

« Il faut écouter le dernier EP "BLEUminuit" qui vient de sortir ouais, je fais ma promo ! (Rires, ndlr). Maintenant dans "Lettre à moi-même", le dernier son de "Remède", je dis qu’il n’y a aucun remède. Peut-être que je ne l'ai pas trouvé, peut-être que je l’ai trouvé et que ce sera dans le prochain projet, je ne sais pas, suspens ! (Rires, ndlr). »

Est-ce que tu écris à titre personnel parce que ça t’aide ou espères-tu aussi pouvoir aider ceux qui t’écoutent et qui se reconnaissent dans tes textes ?

« Je le fais vraiment à titre personnel, mais on m’a déjà dit que mes sons avaient pu aider des gens, comme "Lettre à moi-même" par exemple. J’ai déjà eu deux ou trois DM par rapport à ça. Mais c’est un peu particulier parce qu’au final, on fait de la musique entre nous au studio, on est entre potes. C’est assez paradoxal, parce que même si on la divulgue aux autres on ne prend pas spécialement de recul sur notre musique. Donc du coup, le fait qu’on ait des retours de personnes qui ont pu vivre la même chose, le ressentir à travers notre musique en mode "ça m’a aidé à aller mieux" ou "ça m’a fait penser à…", ça rend le truc un peu plus réel. »

Tu parviens à exposer ta vulnérabilité aux yeux de tous, est-ce que tu parviens à le faire dans la vie aussi ?

(Sourire gêné, ndlr)

Tu n'es pas obligé de répondre à toutes les questions (Rires, ndlr)

« Non mais en vrai, on est là pour ça, c’est marrant, c’est cool. Je ne sais pas. Je parle de plein de choses à mes proches, mais j’ai quand même une part de pudeur, je pense. Ma musique est écoutée par beaucoup plus de personnes que mon cercle restreint, j’ai moins de mal à raconter des trucs en faisant des sons… Ouais c’est paradoxal, parce que je ne suis pas spécialement hyper extraverti avec mes proches ou les gens qui m’entourent, même si je peux parler de certaines choses, mais y a plein de choses qui passent que par la musique. »

Osmoze. et Nisrine Brinicha (Learts Urbains) © Elio Acar

Est-ce que le fait de vider ton cœur dans tes sons te permet de te sentir mieux après ? Un peu comme un exutoire ?

« Oui c’est un journal intime ouvert au monde entier genre ! (Rires, ndlr) Je pense que sur le moment même ça dépend du son, mais c’est rare que je me sente mieux direct ou même juste après. C’est plus après-coup, quand je réécoute ou par exemple quand je prépare des concerts il faut réécouter les sons, se remettre dans le mood, voir quelle émotion t’avais essayé de véhiculer. »

T’arrives à prendre du recul ?

« Après, c’est un léger recul parce que je n'ai pas une énorme carrière. Mais oui, c’est toujours particulier de réécouter certains sons, tu te dis : "Ah en fait je ne suis plus comme ça", c’est cool, ou "Ah ouais maintenant j’suis dans un autre mood" et du coup oui comme t’as dit, ça m’amène à prendre du recul sur la musique que je fais. »

J’ai l’impression que tu ne t’arrêtes jamais de créer.  À tout juste 23 ans, tu crées ta propre marque de vêtements. Tu as également créé ton propre label. Tu as réalisé ton dernier clip « Arc-en-ciel », etc. Être à la course à la productivité et à l'originalité ça ne t’épuise pas ? Ou au contraire, c’est ce qui te permet de tenir ?

« En vrai, c’est cool, on a constamment des idées avec Mano, mon manager, qui est aussi mon frère dans la vie de tous les jours. Il est aussi graphiste. On a constamment des idées et on est tout le temps en ébullition. On se dit même qu’on est parfois trop ambitieux, mais ce n'est pas négatif. C’est plus en mode, on a tellement de casquettes, on aime tellement faire les choses. On pense constamment à des idées avant même de les concrétiser et puis hop on a une autre idée ! Du coup on la note et c’est cool vu qu’on est tous dans la même énergie, c’est que motivant. C’est vrai que parfois c’est épuisant, mais là par exemple avant l’AB on s’est fixé tellement d’objectifs qu’on avait la tête partout mais c’est le jeu c’est cool, c’est un peu ce qu’on kiffe faire. Et vu qu’on le fait avec passion bah comme t’as dit c’est épuisant mais ça fait partie du jeu. »

L’esthétisme, c’est quelque chose qui fait partie intégrante de ta musique, on a l’impression que l’un ne va pas sans l’autre. Peux-tu me dire à quel point c’est important pour toi ?

« Oui c’est super important. Mais je pense que c’est parce qu’on est en école d’arts. Pour moi la musique ça ne s’arrête pas qu’au studio. Dans notre vision des choses, on crée des sons, on met nos sentiments sous audio, mais on cherche aussi à toucher l’auditeur autrement que par la musique. Vu qu’on fait d’autres choses à côté du graphisme (y en a qui font de la photo, y en a qui peignent), c’est un peu une évidence de tout rejoindre. C’est pour ça que je suis pointilleux sur mon esthétisme, j’ai tellement baigné dans l’art. En plus je suis vraiment têtu (Rires, ndlr). Je suis trop chiant haha j’aime bien que ce soit comme je l’ai imaginé. »

Est-ce que t’es exigeant avec toi-même ?

« Ouais de fou ! (Rires, ndlr) Un peu trop même, si je suis chiant mon équipe m’épaule bien, ils sont trop sympas. »

Vous avez grandi ensemble ?

« Pas tous. Mais on a des connexions, on était dans la même école. On a été rappé ensemble à des radios. On n’a pas spécialement grandi ensemble depuis l’âge 0, mais depuis nos 15 ans on se connaît. »

Jeunes & Ambitieux © Cuzo

T’étais à quelle école ?

« J’étais à Saint-Luc en secondaire. Avant ça j’étais à Uccle 1, en secondaire aussi. C’est là que j’ai rencontré mon manager Mano et Eugène. C’étaient des potes. Et aujourd’hui, Eugène et moi on a créé Jeunes & Ambitieux. »

Le nom de ton label est en référence au célèbre son « Les Princes de la ville » de 113. Qu’est-ce que symbolise pour toi ce classique du rap français et pourquoi l’avoir nommé ainsi ?

« C’est en référence à 113 de un, mais aussi en référence à Jeunes Entrepreneurs du collectif L’Entourage. C’était un collectif de mecs qui faisait de la musique et qui écoutait aussi beaucoup 113. Du coup, c’est une espèce de boucle. À un moment avec ma meilleure pote, on a commencé à s’appeler les Jeunes & Ambitieux parce qu’on faisait plusieurs choses en même temps. J’ai créé ma marque de vêtements (Jeunes & Ambitieux, ndlr) et puis c’est devenu une évidence que si je faisais de la musique le label devait s’appeler comme ça. Ça s’est fait avec Mano et Eugène en mode normal. Les Princes de la ville c’est une référence qu’on a tous, et ouais j’sais pas c’est toute cette synergie autour de l’entrepreneuriat, d’être jeune entrepreneur, d’être jeune et ambitieux. Je sais qu’au début ça pouvait sembler un peu arrogant de s’appeler comme ça, mais nous on n’le fait pas parce qu’on est mieux que les autres ou plus forts, c’est plus parce qu’on fait pleins de choses et qu’on kiffe trop ce qu’on fait. On le fait avec passion, on est juste jeunes et ambitieux. On a une vision XXL de la musique. Notre vision est jeune et ambitieuse et franchement des gens jeunes et ambitieux y en a plein à Bruxelles ! C’est juste qu’on a décidé de s’appeler comme ça. La nuance elle est fine, mais elle est là quand même. »

Jeunes & Ambitieux (CRC, Godson, Alpha, Eugène et Osmoze.) © Daniil Z

As-tu des projets et des festivals de prévus dans le futur ?

« Mon dernier projet, "BLEUminuit", est sorti vendredi. Pour ce qui est des festivals, non pas encore, par contre je vais accompagner mes frères Nups3e et Eugène à Dour et aux Ardentes. Rien de plus à vous annoncer là tout de suite, mais peut-être que bientôt je vais faire une publication et vous allez devenir fous ! (Rires, ndlr) » 

Si tu voulais laisser une trace de ta vie, un message à transmettre, quel serait-il ?

« Oh waw, en mode si demain je meurs ? Euh… Qu’il faut faire les choses avec passion et bien s’entourer. C’est ce que je fais et quand je vois l’équipe avec qui je suis tous les jours, à qui je casse beaucoup la tête à avoir des idées au dernier moment, je les appelle en mode "Les gars j’ai envie de faire ça » … Je mets tout en place pour le faire et eux aussi. C’est cool de bien s’entourer, ça prend du temps de choisir les personnes avec qui t’as envie de travailler et qui ont la même vision que toi, du coup je pense qu’on a un peu de la chance de s’être trouvés. »

Quand on réfléchit il n’y a pas tant de labels que ça à Bruxelles.

« Non c’est vrai, à Bruxelles y en a pas énormément, ou du moins ça s’estompe assez vite. C’est pour ça j’espère que nous on vivra le plus longtemps possible. C’est la passion je pense ; amour, passion et travail en vrai, je pense que ce sont nos maîtres-mots, notre mantra. »

Aurais-tu une anecdote en lien avec ta musique à nous partager ? 

« Qu’est-ce que je peux dire ? (Rires, ndlr) Des anecdotes y en a plein ! »

Je vois que tu rigoles, ça a l’air de défiler dans ta tête (Rires, ndlr)

« Y a plein de trucs ! (Rires, ndlr) Faut que j’en trouve une bonne, marrante, fin marrante ça va… L’année passée on a été aux Ardentes, on a fait le concert tout ça, on retourne vers les loges. Y avait tous les artistes : Gazo, Guy2Bezbar, Orelsan, bref tout le monde. On était devant les loges, puis on a tous dû bouger pendant un bon 15 minutes pour laisser la place à PNL ! Après, moi je suis un no name parce qu'on n'est pas hyper connu avec Jeunes & Ambitieux, mais c’était marrant de voir tous ces artistes attendre ensemble parce que PNL voulait un moment de calme dans le village artiste, c’était long de ouf ! »

Propos recueillis par Nisrine Brinicha.

 

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