Othniel

Othniel est né à Lille en 1993, il est artiste interprète, slameur, musicien et avant tout comédien. Il se décide à embrasser la carrière d’acteur en 2014 après une expérience théâtrale avec le metteur en scène Jean Bellorini au TGP (Saint Denis) autour du ‘’Rêve d’un homme Ridicule’’ de Dostoïevski. La pluralité des arts dans le spectacle lui redonne goût à la musique et notamment au violoncelle qu’il joue depuis l’âge de 8 ans. Il intègre en 2017 l’année l’ESACT - École Supérieure d’Acteur.ices à Liège en sort diplomé 4 ans plus tard. Il joue par la suite pour la télé belge dans ''Baraki''. Parallèlement au théâtre, il se lance dans l'écriture avec le slam et participe à plusieurs Open Mic (à la Zone, la Maison Poème ou encore au Pantin à Bruxelles), ainsi qu'au Premier Round Slam des Prix Paroles Urbaines en juin 2023. Sa plume est percussive et son flow changeant au gré des histoires qu'il nous raconte avec une envie incandescente de se livrer intimement. L'envie de mettre ses textes en musique l'amène vers ''ARCHITECTURE'', un groupe jazz, rap, soul ou il mène ses expérimentations sur des thèmes comme l'identité noir et la famille en français, en anglais et même en douala, la langue maternel de ses parents.

En solo comme avec ‘’ARCHITECTURE'',  Othniel puise principalement son inspiration dans son enfance. Les CD R&B de ses cousines, les Grand Prix de Formule 1 que son père ne ratait sous aucun prétexte à la télé… Au fil des textes, se dresse le portrait de personnages haut en couleurs vivant dans un même quartier. Des bouts de vie s’y croisent. On y suit un fil rouge, celui de celleux qu'il a voulu mettre en avant. Des gens simples inspirés de sa famille. Des prénoms jaillissent, leurs vies, leurs errances, leurs amours, leurs révoltes... Koffi, Marie, Tata Cécile... La grande Histoire vient parfois s'y glisser, l'Afrique et plus particulièrement le Cameroun, tout comme son besoin de savoir et de comprendre qui il est et d’où il vient.

Othniel embrasse tout ce que Romain n’a pas su dire. Othniel c’est son deuxième prénom, un alter ego, un costume de soirée sur mesure dans lequel tout est possible. Inspiré par des artistes comme Oxmo Puccino (plus précisément son album concept avec les Jazz Bastards), Allen Ginsberg de la Beat Generation (et son fameux‘’Whom Bomb’’) ou encore le rappeur Tuerie, qui à travers son album ‘’Bleu Gospel’’ manie l’art du storytelling comme peu de ses pairs, le flow d'Othniel situe quelque part entre le rap et le slam, parfois scandé mais toujours teinté de théâtre, pratique intrinsèque à son art.

Son projet, c’est un devoir de mémoire, un saut dans le vide ; celui d’apprendre à se connaître à presque 30 ans.

‘’Fiston viens, entre dans la cuisine, moi j’aime bien quand tu t’occupes de mes oignons’!’